A Emberménil, la maire restreint le nombre de chiens et de coqs par foyer au nom de la tranquillité publique

A Emberménil, c’est une décision qui fait autant de bruit qu’un coq à 5h du matin. A compter de ce mercredi 20 septembre, le nombre de chiens et de coq par foyer sera régulé dans ce village de 250 habitants, en Meurthe-et-Moselle. Pas plus de deux chiens, et un coq, plus précisément. Des copies de l’arrêté pris par la maire, Angeline Lamy, ont été distribuées dans les boîtes aux lettres des habitants. L’élue affirme avoir reçu plusieurs plaintes pour tapage nocturne. Mais dans ce village du Lunévillois, on est partagé sur cette décision.

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« Moi je trouve que parfois, il y a trop de bêtes, nous sommes dans un lotissement quand même », estime cette habitante. Les maisons sont certes serrées, mais elles ont toutes un grand jardin. Dans celui de Pauline, il y a sept chiens. La loi française autorise d’en avoir neuf chez soi, mais l’arrêté municipal en impose pas plus de deux. Elle doit donc rapidement trouver une solution pour cinq de ses animaux domestiques. « La SPA m’en prend un, mais je ne peux pas tous les donner à l’association, surtout qu’ils ne sont pas maltraités« . La gendarmerie a accepté d’en prendre trois autres.

« Et après ? Couvre-feu à 22h ? »

Un soulagement pour la voisine, Linda. Elle-même est propriétaire de deux chiens. « On fait très attention, on sait que cela peut être pénible. » Pour elle, cet arrêté relève plus de la protection animale que de la tranquillité publique. « Si on laisse les chiens sans s’en occuper, ça ne va pas« . Anne-Laure n’est pas de cet avis. Elle estime que cet arrêté empiète sur les libertés individuelles. « Aujourd’hui on nous dit un coq, deux chiens, après ce sera quoi ? Un couvre-feu à 22h ?« .

L'arrêté en question pris pour restreindre le nombre de chiens et de coqs à Emberménil.
L’arrêté en question pris pour restreindre le nombre de chiens et de coqs à Emberménil. © Radio FranceMarie Roussel

Installée à Emberménil depuis sept ans, elle se dit gênée par la méthode et le manque de dialogue de la municipalité. Elle raconte que la maire a sonné chez elle un samedi matin, au début du mois de septembre, « à 5h55« , épaulée de deux gendarmes, pour constater que ses coqs chantaient avant 7h. « Je n’ai pas encore trouvé la solution pour les dresser« , ironise Anne-Laure. Contactée par téléphone, Angeline Lamy a dit « assumer« , au nom de la tranquillité publique. Un deuxième entretien téléphonique avait été convenu ce mardi, mais l’élue n’a plus donné suite à nos sollicitations.

Les habitants envisagent un recours gracieux pour attaquer l’arrêté municipal. La préfecture de Meurthe-et-Moselle doit se prononcer sur la légalité de cette décision. La sous-préfecture de Lunéville propose « un temps de rencontre entre les parties en litige« , « afin d’apaiser la situation et trouver une solution adaptée avec les possesseurs d’animaux et les riverains« . En janvier 2021, une loi a été votée pour protéger le patrimoine sensoriel de la campagne, y compris le chant du coq.

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