« Je ne m’ennuie jamais, j’apprends tous les jours. » Armelle Geny est secrétaire de mairie depuis trois ans au Val-de-Guéblange, près de Sarralbe en Moselle. Pourtant, ce métier n’attire plus et pour ne rien arranger, un tiers des secrétaires de mairie partiront en retraite d’ici 2030, d’après une déclaration mi-novembre du ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini.
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« J’ai appris la comptabilité sur le tas »
Sur son bureau, Armelle a plusieurs classeurs et dossiers. Ce matin-là, elle doit s’occuper des factures de la mairie. « Les achats pour le pot du 11-Novembre (pâté, gâteaux apéritifs et fromage), explique-t-elle. À chaque facture, il faut attribuer un article budgétaire, on ne peut pas payer de l’électricité sur de l’alimentation. » La comptabilité, « je n’en avais absolument jamais fait avant », raconte celle qui était secrétaire dans un cabinet d’avocat auparavant.
Dans la même heure, Armelle va aussi satisfaire les demandes des notaires, pour des extraits d’actes de mariage et de naissance, donc « il faut les chercher dans l’armoire de l’état civil ». Entre temps, le téléphone va bien sûr sonner. « On passe du coq à l’âne sans arrêt. »
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Vers une revalorisation du salaire
Avant d’embrasser une carrière de secrétaire de mairie, Armelle ignorait les difficultés de recrutement dans le secteur. « Une fois qu’on est dedans, on comprend que des personnes aient pu être découragées, en se retrouvant seul, sans réussir à gérer les problèmes du quotidien. » Rares sont les semaines où elle travaille pas plus de 35 heures par semaine.
La particularité de la mairie du Val-de-Guéblange : Armelle peut compter sur la maire, elle-même ancienne secrétaire de mairie. Sonia Bur l’a formée de A à Z. « Ce qu’il manque, c’est une vraie formation de secrétaire de mairie », assure l’élue. En Moselle, l’Institut national des agents publics (Inap) a inauguré un cursus. La première promotion de neuf secrétaires de mairie a été célébrée l’été dernier, à Silly-Sur-Nied.
Dans les petits communes, les difficultés de recrutement sont flagrantes. Valmunster, moins de 100 habitants dans le Pays boulageois, a été confronté à cette situation l’année dernière. « Nous avons sept heures de secrétariat de mairie partagées en deux demi-journées, raconte le maire Denis Butterbach. La difficulté est de trouver quelqu’un qui veuille bien venir travailler un jour par semaine pour faire les différentes taches. » Par chance, le maire a réussi à trouver en moisn de six mois quand d’autres mettent parfois plus d’un an.
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Par ailleurs, le métier manque d’attractivité sur le plan financier. « Elles commencent souvent entre 1.300 et 1.400 euros nets, ça fait juste, dit Sonia Bur. Il faudrait au moins 1.800. » Pour revaloriser le métier, l’Assemblée nationale a adopté mi-novembre une proposition de loi. Les députés et les sénateurs doivent désormais s’accorder en commission mixte sur une version finale du texte
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