L’Association des maires ruraux de France publie une nouvelle étude ce lundi, qui montre que les habitants des zones rurales sont désavantagés dans l’accès aux soins hospitaliers. Le président de l’association en Moselle salue une étude qui « donne les preuves de ce qu’on devinait déjà ».
« Cette étude ne nous apprend rien, mais elle documente une position qu’on devinait depuis un certain nombre d’années », explique Jean-Marie Mizzon, président de l’Association des maires ruraux de la Moselle, invité de France Bleu Lorraine lundi 13 novembre. Une nouvelle enquête publiée pour l’association nationale montre que les habitants des zones rurales isolées ont moins recours aux soins hospitaliers que ceux des centres urbains. « On a des preuves maintenant, ça montre que ce n’est pas juste une vue de l’esprit. »
La Moselle ne fait pas exception dans ce déséquilibre territorial de l’accès aux centres hospitaliers. « Le sillon lorrain est plutôt bien placé », continue Jean-Marie Mizzon. « Mais dans le nord du département, sur les territoires de Sierck-les-Bains, Bouzonville ou même Cattenom, les habitants sont un peu moins bien traités, contrairement à ce que l’on pourrait penser. C’est pareil pour la Moselle-est, malgré les hôpitaux hérités de la période minière. Beaucoup d’autres établissements ont fermé, comme l’hôpital de Bitche. »
« L’espérance de vie en est affectée »
Parmi les soins auxquels les habitants des communes isolées renoncent : la chirurgie, la cardiologie, mais aussi l’obstétrique. « On connait les mille vertus de la proximité, mais on observe que quand la proximité n’est pas là, on sous-consomme », indique le sénateur centriste.
Au mois d’avril, une précédente étude commandée par l’Association des maires ruraux de France (AMRF) montrait une surmortalité dans les zones rurales à cause de ces difficultés d’accès aux soins. « C’est un cercle vicieux », déplore-t-il. « On consomme moins, on se soigne moins et on tombe plus souvent malade. Donc bien sûr, l’espérance de vie s’en retrouve affectée. »
« Ça bouge peu »
« Ça participe aussi de l’attractivité d’un territoire », explique Jean-Marie Mizzon. « Moins vous avez d’offres de soins et plus le territoire est regardé de manière un peu délicate. Les maires sont bien conscients de ça. » Parmi les solutions évoquées par l’AMRF : permettre aux étudiants en médecine de faire leur stage en-dehors du lieu de formation initiale. « Pour cela, il faut augmenter le nombre de professeurs qui accompagnent ces stages. Il faut aussi aider les étudiants à se loger », affirme-t-il. « D’où l’importance de la question de l’universitarisation du CHR Metz-Thionville. »
Mais le président des maires ruraux de la Moselle reconnait que « même si ça fait longtemps qu’on le dénonce, ça bouge peu ». Et pointe des décideurs parfois très frileux. « Par exemple, aucun gouvernement n’a jamais accepté qu’on impose l’implantation des médecins dans des zones sous-dotées. Ils considèrent que les gens finiraient par partir à l’étranger, et que le remède serait pire que le mal. »
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